La salle de bain

La salle de bain de Jean-Philippe Toussaint. Un jeune chercheur en histoire passe le plus clair de son temps dans la salle de bain de son appartement parisien. Il ne s'y livre à aucune activité particulière. Le jeune homme part à Venise où le rejoint son amie Edmonsson. Il la blesse au front en lui lançant une fléchette. Il rentre ensuite à Paris et se réinstalle dans sa salle de bain.

Quelques personnages interviennent: l'Ambassadeur d'Autriche Eingenshaften (référence à L'homme sans qualité de Musil), deux peintres polonais, un médecin, la femme du médecin, ...

Le livre porte la célèbre phrase de Pythagore en épigraphe: "Le carré de l'hypothénuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés." Cette phrase correspond à la structure du roman dont le premier chapitre se nomme "Paris", le deuxième: "L'hypothénuse" (la fléchette plantée dans le front d'Edmonsson marquerait-elle le sommet du triangle?) et le troisième: "Paris".

Pas un dialogue, un personnage principal sans nom, peu de descriptions, peu de sentiments, des rencontres sans conséquences, une écriture simple et précise. On touche à la pureté, à l'immobilité. Je lirai le dernier roman de Jean-Philippe Toussaint, Fuir.